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[Podcast] Arrêtez de nier ses sentiments

Arrêtez de nier ses sentiments !
Arrêtez de nier ses sentiments !

Et voici le deuxième podcast du blog. Pour écouter le premier sur les punitions, cliquez-ici.

Aujourd’hui on aborde la négation des sentiments et pourquoi il faut arrêter (pour votre bien et celui de votre enfant).

Cliquez sur « Play » pour écouter le podcast ou cliquez ICI pour le télécharger et l’écouter directement sur votre appareil.

 

Retranscription texte : 

Bonjour à tous, bienvenue sur ce nouveau podcast du blogue Parentalité Zen. Je suis Chang, et aujourd’hui, on va parler de la négation des sentiments. [Musique]

Alors quand je parle de négation des sentiments, c’est, par exemple, si votre enfant vous dit : « Non, je ne suis pas fatigué. » Et que vous lui répondez : « Bien si, tu es fatigué, il est déjà très tard, il faut que tu ailles te coucher. » Donc, dans un premier temps, on va essayer de comprendre pourquoi est-ce qu’on nie les sentiments de nos enfants, et on va essayer de remarquer que, en fait, c’est quelque chose qui arrive assez souvent; on ne s’en rend pas forcément compte.

Donc la première question, c’est : « Pourquoi est-ce qu’on fait ça? » Donc on fait ça, souvent parce que… en tant qu’adulte, on a l’impression de savoir mieux que les enfants. Donc, par exemple on sait qu’il fait froid : on va leur proposer de mettre leur manteau. Il est tard : on va leur proposer de dormir. Même s’ils n’ont pas encore faim, vu qu’il est midi, on sait qu’ils ont besoin de manger également. Je pense que c’est tout à fait naturel et, finalement, ce qu’on cherche, c’est simplement le meilleur pour nos enfants. On a tout simplement envie de prendre soin d’eux.

Mais maintenant, on va essayer de se mettre à leur place. Supposons que vous êtes un enfant de quatre ans, et vous avez hyper chaud. Donc votre père vous dit : « Non, mais là, il fait froid. Donc, s’il te plaît, mets ton pull. » Et vous, vous lui dites : « Mais non, j’ai chaud. » Il vous dit : « Bien non, tu as froid. » Et là, vous dites : « Bien non, j’ai chaud, donc là, j’enlève mon pull, regarde, j’ai chaud. » Souvent, ce qui se passe ensuite, c’est que là, vous avez l’impression qu’il vous défie. Vous lui dites de faire quelque chose; il ne le fait pas. Vous haussez le ton, et là, vous devenez autoritaire. Et là, c’est là que la plupart du temps, il y a des conflits qui deviennent de plus en plus forts.

Pour essayer d’encore mieux comprendre cette situation, imaginez-vous, cette fois, en tant qu’adulte. Voilà, vous êtes au travail, vous êtes le matin, devant votre bureau; votre chef passe et vous demande d’effectuer une tâche A. Bon. Au fur et à mesure de la journée, vous vous rendez compte que vous êtes sous l’eau, on vous confie d’autres tâches, quelqu’un vous confie une autre tâche, vous essayez de travailler au maximum et de tout faire. Arrivé à la fin de la journée, votre chef repasse, et là, il vous demande : « Est-ce que tu as effectué la tâche A? » Et là, vous essayez de lui expliquer que non, votre collègue vous a demandé de faire quelque chose d’autre, il vous a confié une autre tâche, donc vous avez avancé un maximum, mais que vous avez pas pu avancer sur la tâche A. Et donc là, votre patron, finalement, s’énerve, et se dit : « Bon, voilà quelqu’un sur qui je ne peux pas du tout compter. Vous avez beau m’expliquer tout ça, tout ce que je vois, c’est que moi, je vous ai donné une seule tâche, et finalement, vous n’avez rien fait. Est-ce que je vous paye à ne rien faire? C’est pas la première fois, et là, ça m’énerve vraiment. » Bon, bien sûr, il y a de quoi se sentir frustré. Vous avez donné le maximum, vous essayez de donner des explications, mais on ne vous écoute pas; on vous dit simplement : « Vous êtes quelqu’un de fainéant et vous ne travaillez pas. »

Donc voilà comment vous vous sentez; imaginez maintenant un enfant à qui on nie les sentiments. Je pense que c’est encore plus difficile à accepter.

Donc, finalement, que faire? On n’a pas envie de nier les sentiments de notre enfant, mais on ne veut pas le laisser faire n’importe quoi non plus. Puisqu’en tant qu’adulte, on sait à peu près ce qui est mieux pour lui ou pas. La solution, en fait, finalement, c’est d’accueillir ses sentiments. C’est-à-dire que s’il vous dit : « Non, j’ai chaud », vous lui dites : « Ah. Moi, je trouve qu’il fait froid, mais d’accord, toi, tu as l’impression qu’il fait chaud; tu as chaud. » Mais ça n’empêche pas que vous pouvez lui dire de garder son manteau en lui expliquant que vous êtes plus à l’aise s’il garde son manteau, parce qu’éventuellement, tout à l’heure, peut-être qu’il aura un peu plus froid ou qu’il fera plus froid. L’important, c’est qu’il comprenne que vous avez entendu ce qu’il a dit; que vous comprenez, finalement, ce qu’il ressent. De la même manière, si je prends un autre exemple : vous êtes à table, et votre enfant vous dit : « Non, j’ai pas faim j’ai déjà mangé un biscuit. » Donc vous, vous savez qu’il a très peu mangé ce matin, et que, bon, il aura besoin de forcément manger un minimum. Vous lui dites : « D’accord. Je comprends tu as déjà mangé un biscuit; l’assiette que tu as devant toi, ça te donne pas forcément faim, mais moi, j’aimerais bien que tu manges, ne serait-ce qu’un tout petit peu. » Voilà, donc, dans la majorité des cas, ce qu’il va faire, c’est qu’il va continuer à manger un petit peu; au moins, il aura été entendu; il ne finira peut-être pas son assiette, mais tout le monde sera content.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, je voulais simplement parler de la négation des sentiments, et vous donner cette petite astuce pour que vous puissiez, finalement, être plus zen au sein de votre famille. N’hésitez pas à lire différents articles sur le blogue, et notamment le résumé du livre de Faber et Mazlish, Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent. C’est un concept, finalement, qui a été extrait de ce livre, et bon, moi, je trouve qu’il est vraiment très riche, et dedans vous trouverez cinq ou six fois plus de choses à appliquer au quotidien. Merci à vous d’avoir écouté ce podcast, et je vous dis : À bientôt!

Crédit : Photo by Malte Wingen on Unsplash

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