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J’ai lu pour vous : “Et si on arrêtait de crier sur nos enfants?”

Et si on arrêtait de crier sur nos enfants? C’est la proposition de Valérie Roumanoff, hypnothérapeute que j’avais rencontré récemment. On va pas se mentir, ça nous est déjà tous arrivé de devenir fou avec nos enfants ou beaux-enfants. Après une longue journée de boulot, j’ai déjà vu Clarence faire la tête et bouder par exemple. Dans ces cas-là on manque de patience et on s’énerve plus facilement. Dans ma position, mon réflexe à l’époque c’était soit de me mettre à parler de manière autoritaire (comme s’il était en train de me défier et que je ne devais rien lâcher), soit je passais le relai à Amandine (ce qui était souvent plus sage).

Sommaire

Et si on arrêtait de crier sur nos enfants ?

Pas facile de garder son calme en toute situation. On a l’impression que les enfants nous cherchent, qu’ils le font exprès ou qu’ils nous défient. En fait, avant la crise (la nôtre ou celle des enfants), l’auteure nous dit qu’on peut apprendre à repérer et à désamorcer ses conflits. J’ai donc lu ce livre, et vous ai fait un résumé. Vous allez pouvoir découvrir plusieurs techniques concrètes mais aussi prendre du recul sur la situation Smile

Cover - et si on arretait de crier - txt

En plus de ce résumé, vous pouvez découvrir celui de Faber et Mazlish.
Le résumé du livre d’Isabelle Filliozat devrait pouvoir vous aider également Winking smile

Introduction

Valérie Roumanoff est hypnothérapeute et auteure du blog www.droledemaman.com. Le sujet de son livre (“Et sinon arrêtait de crier sur nos enfants”) est l’harmonie familiale. Pour y arriver elle propose des solutions pour ne plus crier. Sa particularité est de fournir des séances d’hypnose avec son livre. Il ne s’agit pas d’hypnose au sens spectacle comme on peut l’imaginer. L’objectif sera de programmer en quelque sorte son cerveau pour retrouver une certaine sérénité.

Quelques principes pour commencer

Créer le monde qui nous convient

Vouloir le meilleur pour ses enfants, c’est quoi ? Vouloir qu’ils soient heureux? L’auteure nous propose d’imaginer comment on aimerait voir nos enfants plus tard. Quelles qualités nécessaires ressortent selon vous?

En exagérant, on peut imaginer que si on habitue nos enfants à être obéissants, soumis et à craindre l’autorité, alors ils garderont ces traits plus tard. Souhaitez-vous plutôt qu’ils soient confiants, autonomes et prennent des initiatives ?

De même, quelles qualités pensez-vous avoir et quelles sont les qualités que vous aimeriez acquérir. Cela peut prendre du temps. Pour les enfants c’est la même chose, autant commencer maintenant.

Laissez tomber la culpabilité (et les reproches)

Selon vous, à quoi sert la culpabilité ? On peut penser qu’elle sert à s’améliorer, à faire mieux la fois suivante. Après analyse, on voit qu’elle fait partie un cercle vicieux :

L’enfant fait quelque chose qui me contrarie > Je me fâche > Il se braque > Je crie plus fort > Il pleure > Je culpabilise > Je me sens nul, dépassé et fatigué > Le moindre souci me rappelle mon incompétence > Je suis à fleur de peau > Je crie > Mon enfant se braque > etc.

Le cercle vicieux de la colère

Finalement, il suffit de briser un seul maillon de la haine pour sortir de ce cercle vicieux. Arrêtons de nous sentir coupables, on fait au mieux à chaque fois. En s’améliorant (en lisant ce livre par exemple) on fera mieux la prochaine fois, inutile de culpabiliser sur ce qui s’est déjà passé.

Une métaphore de l’auteure me plaît beaucoup : « La culpabilité, c’est comme si vous avanciez sur une route en vous retournant, d’un air mécontent : « Oh, avant je n’en étais que là ».

Et oui, on avance chaque jour.

Des idées à mettre en pratique

“Et sinon arrêtait de crier sur nos enfants” est avant tout un livre à mettre en pratique. L’auteure propose de noter les idées qui vous plaisent le plus au fur et à mesure. Essayer ensuite de les appliquer au quotidien 🙂

Exemple : “Je suis…” (curieux, intelligent, bosseur, rêveur, attentionné, sportif, patient, motivé, ouvert d’esprit, social)

Une dernière chose (à ne jamais oublier)

Dans son livre “Et sinon arrêtait de crier sur nos enfants”, l’auteure souhaite nous rappeler une dernière chose, qui je pense peut aider tout parent à garder patience : VOUS êtes la personne la plus importante pour eux ! Même lorsqu’ils ne rangent pas leur chambre, mettent de la nourriture partout, ne veulent pas se coucher, etc.

Partie 1 : prévenir et déjouer les crises

Prévenir les crises

Sortir du rapport de force

D’où viennent les crises de colère? Souvent elles viennent d’une opposition :
Soit un parent veut quelque chose mais l’enfant ne veut pas : aller se coucher, se brosser les dents, manger des légumes, …
Soit l’enfant veut quelque chose mais le parent ne veut pas : acheter un jouet, manger des chips avant le dîner, sortir sans manteau en hiver, etc.

Un rapport de force s’installe et souvent il n’en sort que deux perdants. C’est comme pendant une guerre, au moment de l’armistice, quand on voit l’état de chaque pays, on se demande qui est le gagnant.

Surtout qu’on est censé être plus fort que notre enfant (physiquement et intellectuellement), inutile de rentrer en guerre avec lui. Les plus forts sont censés aider les plus faibles, non?

Les plus forts sont censés aider les plus faibles, non?

Premiers signes de colères, que faire pour votre enfant ?

Voici 3 techniques à utiliser lors des premiers signes de colères de vos enfants.

Technique n°1 : Apprendre à entrer dans son monde

Cette technique se déroule en 3 phases :

  • Phase 1 : se synchroniser avec son enfant
    Il s’agit d’entrer en contact avec l’enfant et lui montrer que vous êtes là pour lui. La synchronisation, c’est se mettre au même niveau et adopter le point de vue de l’enfant. Pour cela, vous pouvez vous mettre à sa hauteur, prendre le même débit de paroles que lui. S’il gesticule beaucoup, vous pouvez faire pareil, faire des mouvements amples, comme un miroir.
  • Phase 2 : Accueillir ses émotions
    Ici on va écouter l’enfant et le laisser s’exprimer. LE but est de le laisser sortir ce qu’il a au fond de lui sans le freiner. On ne porte pas de jugement sur ce qu’il ressent. Même si ça ne nous paraît pas cohérent, on ne peut pas savoir mieux que notre enfant ce qu’il ressent et quelles sont ses émotions à cet instant. Inutile de nier les sentiments qu’il exprime.
  • Phase 3 : L’écoute active
    Quand notre enfant s’exprime, il ne recherche pas forcément une solution. Le but de l’écoute active est d’écouter notre enfant. Il a besoin de se sentir compris. On peut réinterpréter ce qu’il dit. Cela va l’aider à trouver une solution lui même. Si par exemple il ne veut pas se brosser les dents vous pouvez dire “Ah oui, je comprends, tu n’as pas envie de te brosser les dents car on n’a pas mangé de choses sucrées et tu veux aller te coucher plus vite”. Vous pouvez exprimer aussi vos contraintes “Je comprends, moi j’aimerais juste que tu ais les dents propres”.

Technique n°2 : détourner l’attention

Les enfants ont la capacité à passé rapidement à autre chose. Ils vivent dans le moment présent. Autant en profiter pour focaliser son attention sur quelque chose de positif lorsqu’ils montrent les premiers signes d’une crise.

Plusieurs options sont possibles pour détourner l’attention. Voici quelques exemples :

  • Option 1 : lui parler du futur
    En évoquant le futur, on permet à l’enfant de se focaliser sur ce qui lui fera plaisir. Le cerveau préfère largement mettre son attention sur le positif que sur le négatif. Donc s’il est en train de jouer, parler lui de la sortie au parc qui arrive dans 10 min par exemple.

    Autres exemples
    : « Tu te souviens que demain, ton amie Mathilde vient goûter à la maison », son cerveau imagine déjà l’odeur des bons gâteaux avec son amie. Ou encore « Ce soir, je te l’aurais ton histoire préférée, c’est laquelle déjà? », il entend déjà la douce voix de sa maman.
  • Option 2 : personnifier des objets
    Ce n’est pas un secret, les enfants adorent jouer. On peut donc utiliser cet avantage et transformer les objets en être vivant en parlant à leur place (et pourquoi pas prendre une drôle de voix).
    Exemple : « Oh, je suis un chausson triste, j’aimerais tellement voir des orteils… Mais ! Ce sont des orteils… Je me demande s’ils vont se rapprocher de moi. » Ou bien si un enfant ne veut pas se brosser les dents « Ça fait un moment que je n’ai pas vu Clarence (dit la brosse à dents au dentifrice). J’espère qu’il n’est pas fâché contre nous, et surtout, qu’il ne lui ai rien arrivé. »
  • Option 3 : utiliser l’humour
    Parce qu’un enfant rigole facilement : il suffit d’un bruit bizarre, d’une drôle de voix ou d’un mot rigolo pour que ce soit le fou rire.
    Mise en situation :
    Mon enfant fait tomber sa fourchette.
    – Vous : « Tu peux ramasser stp? »
    – L’enfant : « Vas-y toi. »
    Dans ce cas, soit vous le prenez personnellement et vous êtes à deux doigts de péter un câble car là c’est votre autorité que l’enfant défi et qu’il hors de question de se laisser faire, soit vous essayer :
    – Vous : « Mais qui a bien pu élever cet enfant? Sa mère doit vraiment être bizarre, il fait vite qu’on aille lui parler… »
    L’enfant se demande ce qui se passe, si vous êtes devenu fou… En attendant elle ramasse la fourchette et tout va bien 🙂

Technique n°3 : Mener votre enquête

Derrière chaque comportement se trouve un besoin qui n’est pas comblé. Les enfants sont des êtres de logiques, rien n’arrive sans raison. Si vous pensez simplement qu’il « vous cherche », vous passez à côté du problème. Valérie Roumanoff indique que chaque comportement a une logique interne qui est parfois incompréhensible de l’extérieur.
Menez donc votre enquête, une dispute avec une amie ou autre est peut-être à l’origine de son comportement difficile et négatif du soir.

Premiers signes de colère, que faire pour vous ?

Valérie Roumanoff nous dévoile 4 techniques pour garder son calme quand on est sur le point de crier ou de s’énerver. Mais d’abord pourquoi crie-t-on? La majorité des parents crient et ont leurs raisons : éviter que son enfant se fasse mal, se salisse, se brûle, etc. On cri également quand on ressent de l’impuissance (un besoin de pouvoir non comblé) donc on hausse le ton pour imposer SON point de vue.


– La technique du « 1, 2, 3, 4 »

La première technique de Valérie Roumanoff pour garder son calme se déroule en 4 étapes :


  1. Fermez les yeux
    .
  2. Respirer profondément : 5 fois en imaginant que vous inspirez du calme et expirez de la colère.
  3. Répétez-vous une phrase motivante : 5 fois (exemple : « Je vais y arriver, c’est facile, je suis capable de rester calme »)
  4. Visualisez une image positive de votre enfant (quand il dort, quand il sourit, quand il était petit, ou même adulte, tel que vous aimeriez qu’il devienne).

– Créez un interrupteur positif

L’idée est de se créer un point d’ancrage. Cela signifie qu’on va créer un état de bien-être dans lequel on peut basculer facilement. Ce basculement se fera par un stimulus. C’est le même fonctionnement que lorsque vous entendez votre musique préférée et que cela vous met de bonne humeur (stimulus auditif) ou que l’odeur devant la boulangerie vous donne faim (stimulus gustatif comme pour la Madeleine de Proust).
Pour ce faire, Valérie Roumanoff propose un podcast téléchargeable. C’est l’un des bonus (très original selon moi) de ce livre.

– Changer rapidement d’émotions

Comment passer d’un très grand énervement à une très grande joie rapidement ? L’auteure nous propose une équation simple :

« Plus » + « Moins » = Zéro

Comme on ne peut pas ressentir deux émotions totalement différentes en même temps (c’est physiologiquement impossible), il suffit de contrer l’émotion négative avec une émotion positive.

Mise en pratique : lorsque vous êtes énervé, vous allez chanter ce que vous avez envie de crier. Et oui, comme c’est impossible de chanter en s’énervant, vous allez faire disparaitre la colère (et faire obéir votre enfant par la même occasion).

Exemple : votre enfant ne veut pas mettre son pyjama, vous lui avait déjà demandé 153 fois… Vous êtes à bout… Alors commencez à chanter (sur le ton de « vive le vent ») :
« Mets ton pyj,
Mets ton pyj,
Mets ton pyjamaaaaa…,
Ma chérie,
Habille-toi,
Allez, habille-toi ! »
Votre enfant vous regardez d’un regard surpris, se met à chanter et met son pyjama avec le sourire 🙂

Vu de l’extérieur ça peut paraître bizarre mais si vous essayez, vous verrez que c’est magique et que ça calme !

– La technique de l’escabeau

Dans cette astuce, Valérie Roumanoff, en tant qu’hypnothérapeute, propose de prendre de la hauteur. Il s’agit ici de voir les choses sous un autre angle. Il vous faut 2 chaises et un escabeau. En 4 étapes, voici comment ça se passe :

  1. Asseyez-vous sur une chaise puis évoquez votre problème : mon fils ne range jamais son manteau, ça m’agace.
  2. Asseyez-vous en face et mettez-vous à la plage de votre enfant : « Maman ne pense qu’à avoir une maison rangée, elle ne m’aime pas vraiment »
  3. Reprenez votre place après avoir entendu le point de vue de l’enfant.
  4. Montez ensuite sur l’escabeau et avec cet angle de vue différent, essayez de donner des conseils d’un point de vue extérieur, comme si vous étiez un martien par exemple »

Bon clairement, ceci est à faire quand vous êtes seul sinon on risque de vous propre pour un fou. Mais prendre du recul sur une situation et tellement se mettre à la place de l’autre peut radicalement changer votre perception des évènements.

Déjouer les crises

La crise qu'on essaye d'éviter...

La synchronisation

La synchronisation est la première chose à faire après s’être calmé soi-même en tant que parent. Vous pouvez reprendre les principes vus plus tôt.

Dissocier l’enfant de sa colère

L’enfant n’est pas sa colère. Il est possible de séparer les deux. Plusieurs solutions possibles :

  1. Dessiner la colère : un gribouillis suffit, propose de dessiner ce qu’il ressent pour extérioriser la colère.
  2. La boîte à colère : construisez une boîte avec le mot « colère » dessus. Quand votre enfant est fâché, proposez-lui de déposer sa colère dans la boîte. Quand ce sera passé, libérez la colère dans le jardin ou par la fenêtre en ouvrant la boîte. Votre enfant apprend que cette émotion n’est pas liée à lui.
  3. La représentation interne de la colère : aidez votre enfant à décrire la colère qu’il ressent. Est-elle petite? Grande? Ronde? Carrée ? De quelles couleurs? Puis proposez-lui de la modifier, changer sa couleur ou sa taille puis de l’extérioriser. Petit à petit, il va réussir à contrôler son émotion. Il comprendra qu’il est maître de ce qu’il ressent, c’est une sacrée capacité !

Questionner la colère

Vous avez dissocié la colère de l’enfant et le calme est revenu. Il est temps maintenant de comprendre ce qu’il s’est passé (si vous essayez alors que la colère est toujours présente, elle va empêcher votre enfant de s’exprimer). Vous pouvez questionner la colère de plusieurs façons :

  1. En se servant de sa représentation : « et cette boule rouge, de quoi elle a besoin? » « Qu’est-ce qu’elle essayé de te dire? »
  2. Les marionnettes : pour les plus petits, on peut faire dialoguer 2 marionnettes, une qui représente l’enfant et une autre la colère.
  3. Demander conseil à l’enfant : pour continuer à dissocier colère et enfant, on peut utiliser des questions à la 3eme personne « J’ai un enfant qui est en colère… De quoi a-t-il besoin à ton avis?… Qu’est-ce qui l’empêche de… ? Qu’est-ce qui lui permettrait de se calmer? » Ça permet toujours d’éviter les mauvaises interprétations. La cause n’est pas toujours celle qu’on croit.

Pour les enfants qui utilisent beaucoup la colère, un second podcast est proposé dans le livre « et sinon arrêtait de crier sur nos enfants ». Un vrai plus !

La phrase stratégique pour parents pressés

Ici, on va utiliser ce que l’on appelle la thérapie stratégique. Elle consiste en une « prescription paradoxale » c’est-à-dire qu’on va demander à une personne (ici l’enfant) de faire ce que l’on aimerait qu’il arrête. Et oui, avez-vous remarqué qu’un enfant crie encore plus quand on lui demande d’arrêter? Alors l’autorisant à continuer, il pourra s’arrêter de lui-même.

Exemple : « J’aimerais beaucoup que tu arrêtes de [te rouler par terre, crier, etc.], mais si tu n’y arrives pas, tu peux le faire quand même » puis quitter la pièce après lui avoir fait un geste tendre.
Avec cette phrase « magique », vous :
– exprimez votre besoin,
– lui lancez un défi,
– lui laissez la possibilité  de continuer à hurler,
– montrez que vous le soutenez en étant tendre et calme.

Dans cette confusion, ne sachant plus ce qu’il doit faire ou ne pas faire, il pourra réfléchir à ce qu’il veut vraiment faire. Il en va maintenant de SA responsabilité.

Deuxième partie : établir de bonnes relations avec ses enfants

Une relation d'amour :)

Principe 1 : les enfants perçoivent-ils votre amour ?

Vous savez pertinemment que vous aimez vos enfants. Mais vos enfants le savent-ils? Même si vous leur dites tous les jours, ils ne l’ont peut-être pas bien intégré. Pourquoi?

Chaque personne est unique et voit les choses à sa manière. « Chacun voit le monde de sa fenêtre » comme on dit. En fait, il y a plusieurs manières de voir les choses et votre enfant a sa manière préférée. À vous de détecter quel est sa « fenêtre préférée » ou plutôt son « canal de perception préféré ».

La perception du monde

Il y a 3 principales manières de voir les choses :

  • Par les yeux : pour les personnes visuelles.
  • Par les oreilles : pour les personnes auditives.
  • Par le toucher, l’odorat et le goût : pour les personnes kinesthésiques.

Ainsi, il est plus efficace de faire un câlin à un kinesthésique plutôt que de lui dire des mots et inversement. Cela pourra également faciliter votre communication au quotidien au-delà de la transmission de votre amour.

Pour mieux savoir de quel type est votre enfant, voici quelques descriptions plus précises :

  • L’enfant visuel : il aime l’aspect extérieur, aime bien s’habiller et bien se coiffer. Il aime les couleurs, dessiner, lire et écrire. Il a une mémoire photographique et comprend mieux quand on lui montre. Pour bien communiquer avec lui, vous pouvez lui écrire des mots, lui offrir des images, lui parler les yeux dans les yeux.
  • L’enfant auditif : il aime parler et être écouté. Il est sensible à la tonalité des voix de ses proches. Il pose beaucoup de questions et apprend en écoutant (sans besoin d’écrire). Pour bien communiquer avec lui, prenez le temps de l’écouter, posez-lui des questions, écoutez de la musique avec lui.
  • L’enfant kinesthésique : il est sensible et affectueux. Il bouge beaucoup, aime toucher, aime le sport et les activités physiques. Il n’aime pas spécialement lire ou écrire. Pour bien communiquer avec lui, embrassez-le, faites-lui des câlins. Proposez-lui du sport en extérieur si possible.

Le langage non verbal et d’autres indices à récolter

Quand on s’occupe d’un bébé, on apprend rapidement à savoir comment il va, ce qui coince ou pas. Pourtant il ne parle pas. Vous avez donc développé des compétences en langage non verbal. On l’oublie parfois quand l’enfant grandit alors que beaucoup d’indices s’offrent à nous. Ce peut être son teint, sa voix qui se coince dans sa gorge. Tous les indices sont bons pour mieux communiquer avec votre enfant. Continuez à cette à l’affût et vous verrez que tout le monde sera plus serein. Comme l’auteure, vous remarquerez peut-être que votre enfant est plus sensible à l’écoute qu’on lui porte plutôt qu’aux cadeaux. Vous n’avez alors qu’à lui demander comment s’est passé sa journée pour lui faire plaisir plutôt que d’offrir un jouet.

L’amour inconditionnel

Le fait de se sentir aimé quoiqu’il arrive est un bien précieux pour l’enfant. Il peut l’emmener avec lui partout et tout le temps. Ainsi, au quotidien, il est souvent plus efficace d’abandonner les phrases du type « Si tu finis tes épinards, alors tu auras un dessert ». Les « Si…Alors… » renvoient l’image d’un amour conditionnel. Pour changer cela subtilement, utilisez le « Dès que tu auras finis tes épinards, tu auras un dessert ». Le « Dès que… » montre à l’enfant que est lui qui a le choix.
Pour plus de coopération, des expériences montrent qu’ils s’agit de donner une explication à un enfant. En comprenant la raison derrière l’action, il est plus facile de coopérer. Au lieu de dire « Prends une douche », il est plus efficace de dire « Prends une douche parce que tu dois rincer le chlore de la piscine ».

Principe 2 : les phrases qui provoquent la colère

« Et si on arrêtait de crier sur nos enfants » aborde dans ce chapitre les comportements habituels et leurs conséquences.

Pour la peine je boude !

Les étiquettes et les surnoms

Donner un surnom imagé est commun. C’est pourtant une injure qui peut toucher leur estime de soi. Ces étiquettes visent la personne alors qu’elles concernent leurs comportements. Il est possible de pleurer sans être un pleurnichard et de se défendre sans être un bagarreur. Cela serait réducteur, voire même destructeur. Donner une étiquette à un enfant et il s’y identifiera alors qu’on aimerait souvent l’inverse.

Les généralisations

On a parfois tendance à généraliser : « Il ne range jamais sa chambre », « Il embête toujours sa sœur ». Est-ce vrai? C’est souvent trop souvent pour nous mais ce n’est pas « jamais », ni même « toujours ». Cette exagération met l’enfant dans une situation inconfortable. Avez-vous remarqué qu’il l’utilise aussi du coup « Tu ne joues jamais avec moi », « Tu le dis toujours non », « Tu ne m’achètes jamais rien ». Il exagère, non? Pour éviter cela, montrez l’exemple.

Quand on dit « non »

Il est très courant de dire non à son enfant. « Non ne monte pas ici », « Non, ne mets pas ça dans ta bouche ». En disant non à chaque fois, on freine l’exploration de nos enfants. Souvent à deux ans, ils commencent à imiter nos comportements et disent non également à tous, de manière plus ou moins forte selon comment ils l’ont entendu.

Alors comment dire « non » sans dire « non »

Il faut comprendre que dire non leur renvoyer des croyances militantes à nos enfants :
– « Non c’est dangereux » donne l’idée qu’il faut avoir peur de tout.
– « Non c’est sale » donne l’idée que tout est répugnant.
– « Non tu ne peux pas faire ça » devient « Je n’y arriverais pas » chez le futur adulte.
– « Non tu es trop petit » suggère une impuissance, une incapacité.
– « Non tu n’as pas le droit » donne l’idée qu’on n’a même pas le droit d’essayer, que c’est une voix bouchée.

Voici quelques alternatives :
– « Tu pourras faire ceci quand tu seras plus grand » : cela renforce l’espoir.
– « Évite de faire ceci… Tu peux faire cela » : pas de jugement, juste une redirection.

Quelles limites poser?

Les limites sont importantes mais il faut faire attention. Elles peuvent se transformer en barrières internes une fois adultes. Les vraies seules limites sont :
– Ne pas se faire mal.
– Ne pas faire mal aux autres.
Expliquez un maximum les raisons. Utilisez le fameux « Parce que ».

Ne pas dire « mais »

Dire « mais » annule souvent ce qui a été dit avant. « Je t’aime mais j’aimerais que tu ranges ta chambre ». L’enfant comprend surtout qu’il doit ranger sa chambre. Vous pouvez subtilement remplacer le « mais » par « et » ou « maintenant ».

Exemple
: « Je t’aime, maintenant j’aimerais que tu ranges ta chambre ».

La négation, une suggestion déguisée

Avez-vous remarqué que l’enfant a tendance à faire ce qu’on demande de ne pas faire? En fait il est plus difficile de comprendre une négation qu’une affirmation. Si je vous demande de ne pas penser à un singe vert, à quoi pensez-vous? Et oui, c’est impossible de ne pas y penser.
Exemple : si vous dites « Ne lâche pas la rampe, sinon tu vas tomber ». Il y a de fortes chances que l’enfant lâche la rampe et en plus tombe.

Principe 3 : les besoins de l’enfant

Les caprices n’existent pas

Les caprices sont définis par « un désir irréfléchi et passager ». Un désir oui, mais irréfléchi non. Le désir découle souvent d’un besoin, même s’il est parfois difficile à identifier. En fait un caprice est un comportement que l’adulte ne comprend pas. En réalité, l’enfant exprimé un besoin, par contre nous, mais pour lui. À nous de détecter ce besoin.

Les besoins physiologiques

Il s’agit de la faim, de la soif ou de sa température. Il est important de les combler et également de leur laisser le contrôle quand c’est possible. C’est contre-productif de forcer un enfant à finir son assiette s’il n’a plus faim. Il risque de ne plus comprendre ses propres besoins ensuite.

Le besoin d’appartenance

C’est le besoin d’être en relation avec les autres. N’hésitez pas à passer du temps de qualité avec votre enfant (sans interruptions ou portables). Essayez de trouver des activités qui vous font aussi du bien, ça sera doublement bénéfique.

Exemples :
– lui parler, l’écouter.
– Jouer avec lui.
– Regarder un film avec lui.
– Préparer le repas ensemble.
– Faire un gâteau.
– Se balader.
– Faire du sport.
– Planter des plantes ou des légumes.

Cela permet de remplir leur « réservoir affectif » mais aussi de vous permettre de déconnecter de votre vie d’adulte à 200km/h.

Besoin de sentir son pouvoir

On a déjà dit qu’il fallait arrêter les luttes de pouvoir si on veut une maison paisible. Le conflit arrive si l’adulte ou l’enfant se sent dépourvu de pouvoir. Imaginez qu’on décidé pour vous de tout : quoi manger, quand manger, comment s’habiller, ce que vous devez faire et dans quel ordre. Il y a de quoi devenir fou.

Quelles solutions pour qu’il sente son pouvoir?

  1. Proposez-lui des choix : ce seront bien sûr des choix guidés. Il peut choisir « comment » mais pas forcément « quoi » et cela suffit.

    Exemple
    : « Tu préfères d’abord ton bonnet ou ton manteau? », « Tu préfères mettre ton pantalon bleu ou vert? »
    Cette sensation de liberté lui évitera de ressentir le besoin de s’opposer à vous.
  2. Demandez-lui de l’aide : ça lui permettra de se sentir important. Les enfants adorent aider et se sentir utiles.
  3. Donnez-lui des responsabilités : en le responsabilisant, vous lui donnez la possibilité de se fixer ses propres limites.
  4. Faites-le participer aux règles de la maison : il n’aura plus l’impression de subir. Il sera heureux de suivre les règles qu’il aura fixées avec vous.

Besoin de construire son identité

En grandissant, l’enfant a besoin d’exister. Il doit trouver sa propre place au sein de la famille et de la société. Il développera en même temps son estime de soi et sa confiance en lui.

Comment l’aider ?


  1. Ne faites pas à sa place ce qu’il est capable de faire seul
    : cela favorisera son sentiment de capabilité. Laissez-le donc faire. Même si c’est plus long vous, c’est un sacré cadeau que vous lui faites : être fier de lui-même.
  2. Favoriser son autonomie : confiez-lui des petites taches, des missions à accomplir.

    Exemple
    : trier les chaussettes sèches, payer à la boulangerie, écosser les petits pois, etc.
  3. Encouragez-le, valorisez-le : concentrez-vous sur ce qu’il réussit plutôt que sur ce qu’il a du mal à faire. Ses points forts sont plus importants que ses points faibles.
  4. Complimentez-le de manière descriptive : plutôt que de dire vaguement « c’est beau », votre enfant sentira plus de sincérité si vous dites « J’aime beaucoup les couleurs que tu as choisies pour ton dessin ».

Partie 3 : s’occuper de soi pour savoir gérer ses émotions

S'occuper de soi pour se sentir mieux !

Avoir une vision claire du futur

Pour devenir le parent que vous recevrez d’être, il faut le définir précisément. « Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il veut aller » disait Sénèque.

« Et sinon arrêtait de crier sur nos enfants » nous donne une méthode claire pour définir nos objectifs :

  • Quoi ? Définissez de manière positive le parent que vous voulez devenir. « Je veux être… Je veux faire… Je veux avoir… »
  • Quand ? On vous donnant une date précise, vous y arriverez plus facilement.
  • Êtes-vous ok pour dire que cet objectif ne dépend que de vous ? En réalité oui, il ne dépend que de vous.
  • Imaginez… : En vous projetant dans la peau de ce futur parent que vous souhaitez devenir, vous allez ressentir les bienfaits de cette future réussite et mettrez toutes les chances de votre côté.
  • Vérification : notez quels seront les moyens de vérification de votre succès. Un objectif mesurable est plus facile à atteindre.
  • Quelle sera votre première action? Comme disait Lao-Tseu « Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas ». Définissez votre premier pas en direction de votre objectif 🙂

Apprendre à respecter ses besoins, à prendre soin de soi

« Et si on arrêtait de crier sur nos enfants? » Et si on prenait soin de nous, propose aussi le l’auteure. On a également nos besoins. Ce chapitre propose d’en prendre soin. Voici comment.

Les besoins physiologiques

On veille souvent à ce que notre enfant dorme assez. Et nous? Est-ce qu’on y fait attention? Parfois pas assez. Et pourtant dormir fait tellement de bien. Le livre s’accompagne d’un 3eme podcast qui permet la récupération de sommeil. Bien que ça ne remplace pas une nuit de repos, la promesse est un regain d’énergie en seulement 10 minutes.

Le besoin d’appartenance (besoin d’être en relation)

Le besoin de voir de nouvelles personnes, de passer du temps avec ceux qui comptent pour nous est aussi important. C’est dur quand on a ses enfants mais plusieurs solutions existent. Vous pouvez les confier à :

  • votre conjoint(e),
  • la famille,
  • des amis,
  • des voisins,
  • aux copains des copains : en recevant chez vous les copains de votre enfant de temps en temps (soirée pyjama!), les autres parents risquent de faire de même. À vous les soirées entre adultes une semaine sur 2 ! En plus votre enfant sera avec ses amis, il n’aura même pas l’impression d’être gardé.

Besoin de sentir son pouvoir

Il est important de savoir où l’on va, de se sentir au contrôle de sa vie. Encore faut-il savoir ce que l’on souhaite vraiment. L’auteure propose de définir ses valeurs et ses priorités. Alors que certains veulent absolument avoir une maison ordonnée, certains préfèrent que la créativité soit développée (au risque d’avoir des crayons, feutres et feuilles qui traînent partout). À vous de définir ce qui vous motive vraiment pour ensuite établir les petites actions qui mèneront vers de grands changements.

Besoin de développer son identité

Au-delà du rôle de père ou de mère, vous êtes un homme ou une femme. Vous êtes peut-être aussi un frère ou une sœur. Vous êtes un fils ou une fille. En fait vous avez plein de rôles. Vous êtes peut-être une personne qui aime le sport, la musique ou la broderie. Quelles sont vos passions?

Le livre « et si on arrêtait de crier sur nos enfants? » propose de revenir vers nos passions. C’est elles qui nous définissent et pas seulement notre rôle de parent.

Le conseil de l’auteure est donc de prendre au moins 1h30 par semaine à une activité qui nous plaît et de nous féliciter dans nos progrès (comme on le ferait pour nos enfants enfants en fait). Le fait de se sentir satisfait de soi-même, nous aide à être plus patient dans d’autres domaines et à apporter plus de bonne humeur dans notre maison.

Mon passé influence mon présent

L’enfant, notre miroir

Nos enfants sont des éponges et des miroirs. Ils reproduisent ce qu’ils voient et ce qu’ils ressentent. Les défauts que l’on a du mal à supporter chez eux sont souvent des défauts que l’on a et que l’on contrôle. Ici il s’agit d’accepter son émotion, de se dire « Je me sens… Et c’est OK ». On sera alors dans la capacité de lieux réagir face aux émotions de nos enfants.

Réparer son passé

Nos réactions sont également dues à notre vécu. Si c’était des réactions normales face aux événements de notre enfance, elles n’ont plus de raisons d’être aujourd’hui. Face à une même situation, vous avez aujourd’hui le droit de réagir de plusieurs manières. Le livre « Et si on arrêtait de crier sur nos enfants? » propose un dernier podcast pour guérir nos blessures intérieures d’enfance.

Me donner de nouvelles possibilités (mes croyances)

Le livre « Et sinon arrêtait de crier sur nos enfants » va beaucoup plus loin que la simple parentalité. Il y a une touche de développement personnel que j’apprécie beaucoup. Ici l’auteure nous propose de revoir nos « croyances limitantes » c’est-à-dire les croyances qui sont ancrées en nous et qui nous freinent alors qu’elles n’ont pas de bases concrètes.

Exemple : « Il faut souffrir beaucoup et galérer avant de pouvoir être heureux » est une croyance militante commune qui pourtant est fausse. On a LE DROIT d’être heureux sans souffrir avant.
Ces croyances sont souvent inconscientes et issues de notre enfance. L’auteure propose un exercice écrit pour lister nos croyances et commencer à s’en défaire.

Enfin le livre se termine en abordant l’EFT (Emotional Freedom Technique) aussi connu sous le nom de Technique de Libération des Émotions en français.

À la fin du livre « Et sinon arrêtait de crier sur nos enfants » , on retrouve une liste de citations pour continuer à changer nos mentalités. C’est vraiment ressourçant et encourageant.

 

Mon avis (avantages et inconvénients)

Les plus :

  • Des méthodes concrètes.
  • Sans culpabiliser.
  • Explications claires et métaphores judicieuses.
  • Des citations pertinentes (Jane Nelsen, Thomas Gordon, etc.
  • Des séances d’hypnoses à télécharger.

Les moins :

  • En réalité j’y trouve peu de défauts. Ce qui est traité est bien fait.
  • Certains points sont traités peut-être un peu rapidement (l’EFT par exemple que je découvre et qui semble intéressant, je pense que c’est un sujet qui peut nécessiter un livre à lui tout seul).

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