Interview Caroline Teissandier Animatrice Faber et Mazlish
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[INTERVIEW] Caroline Teissandier, formatrice Faber & Mazlish

Voici une rencontre avec Caroline Teissandier, animatrice Faber & Mazlish et mère de 3 enfants. On s’est vu au Festival pour l’Ecole de la Vie et elle nous parle de sa vision de la parentalité et des ateliers Faber & Mazlish.

Merci encore à Caroline Teissandier pour son témoignage.

Interview : Caroline Teissandier, animatrice Faber & Mazlish

Ressources

Vous pouvez retrouver le résumé du livre de Faber & Mazlish ici.

Retrouvez les ateliers près de chez vous : http://www.ateliersfabermazlish.com/

Et pour suivre les ateliers de Caroline : https://latelierdeshakti.wixsite.com/latelierdeshakti

Transcription texte

J’ai mis à disposition l’interview en podcast. Voici également une transcription texte pour ceux qui préfèrent lire :

– Bonjour Caroline.

– Bonjour Chang.

– Alors, est ce que tu peux te présenter et après on va parler de ton activité.

–  Ok ça marche. Alors je suis Caroline Teissandier, on va dire que en priorité, je suis maman de trois enfants qui vont pas à l’école; et passionné par la parentalité qu’on dit bienveillante positive, que moi j’aime dire consciente, tu vois, par opposition je trouve que bienveillant tu aurais la malveillance, positive il y aurait la négative. Ça me met mal à l’aise. Depuis j’ai cherché quel était le mot qui me mettait le plus à l’aise et c’est finalement parentalité consciente, par opposition, avant que tu commences à te poser des questions, t’es un peu dans l’inconscience et du coup j’ai passé pas mal d’années a pas travaillé, à accompagner mes enfants et puis l’année dernière plein de choses, enfin dans les deux ans là, plein de choses se sont mises en place, se sont alignés et je me suis mis à travailler et à transmettre cette parentalité là principalement via la méthode Faber & Mazlish.

– Ok, alors du coup mais pour ceux qui connaissent pas, est-ce qu’on peut résumer quelques principes?

– Ouais carrément, alors on est sur une méthode américaine de techniques de communication entre adultes et enfants. Donc a priori plutôt utilisé dans la famille mais qu’on peut aussi utiliser en tant qu’enseignant. Moi je les transmets aux nounous, pareil on peut l’utiliser aussi. Et très souvent je m’amuse à dire qu’on peut l’utiliser entre adultes aussi. Ça marche avec votre conjoint ça marche avec la belle mère et on est en fait si tu veux sur un cycle, comme tu as lu le livre, toi, tu as l’idée. On est sur un cycle de six séquences, six grandes thématiques où on va parler de : qu’est ce qu’on fait avec les émotions de l’enfant, qu’est ce qu’on fait par rapport à la coopération, qu’est-ce qu’on fait par rapport à vivre sans punition, qu’est ce qu’on fait avec l’autonomie de l’enfant, qu’est ce qu’on fait avec l’estime de soi de l’enfant, comment est-ce qu’on soutient ça et puis comment au final, comment est-ce qu’on aide à retirer les étiquettes, les rôles, les enfants terribles, la petite fille trop sage, voilà. Et donc on va balayer tout ça et à chaque fois on va être sur un modèle qui est le modèle du bouquin, mes confrères en atelier en collectif avec donc un formateur, une formatrice qui est formée à la méthode et qui souvent amène sa propre patte aussi, sa propre lecture. On va balayer en fait, prise de conscience, par le jeu de rôle principalement. Comment ça se passe pour moi quand on n’accueille pas mes émotions? On va ensuite voir les outils en bande dessinée. On les voit ensemble en bande dessinée. On les lit on et décrypte ensemble en atelier et ensuite, exercices de mise en place, on retourne souvent sur des jeux de rôle on retourne sur la remodélisation de phrases, reformulation ainsi de suite et donc du coup voilà. C’est vraiment quand t’as lu le bouquin,  t’as fait un atelier mais solo. T’as fait ça tout seul chez toi sauf que là bas, on va être une dizaine de parents autour de la table et c’est là où il va y avoir la puissance du groupe qui va se mettre en place. Des interactions, chacun va te donner des cas d’exemple. Puis déjà rien que ton ressenti quand tu as fait l’exercice sur les émotions. Tu te souviens l’exercice du patron, donc une journée compliquée et puis à la fin de la journée t’en parle à un ami et il y a différents types de réponses. Et bien ce que toi tu va ressentir à un type de réponse, ça sera pas la même chose que moi, ce sera pas la même chose que chacun de vous derrière la caméra.

– C’est en fonction du vécu de chacun.

– Exactement, de son vécu directement, de son histoire, de plein de choses, son degré de « est-ce que je suis quelqu’un de très émotif », « est-ce que je suis quelqu’un de plutôt cocotte minute, qui va garder qui va renfermé » et puis aussi ouais effectivement de son passé d’où je viens, comment j’ai été accompagné petit. Et en fait de découvrir que à une un type de réponse, à un type de réaction, de stimuli on va pas tous avoir la même réaction émotionnelle. Pour moi c’est hyper puissant parce que ça veut dire que quand je suis en dialogue avec mon enfant, même si j’essaye d’accueillir son émotion, quand je me dis « mais je comprends pas si je vivais qui vit moi je réitère en colère. » lui il était peut-être pas en colère, il est peut-être indignée, peut-être frustré, il est peut-être juste mal à l’aise, il est peut-être plein d’autres choses. Et là tu vois on va commencer à avoir la grande diversité qui se met en place dans le groupe. Pour moi c’est là que c’est puissant.

– Là on va pouvoir comprendre que se dans un groupe d’adultes y’a des réactions différentes, chez les enfants évidemment aussi

–  Et que du coup si tu accompagnes un enfant,  deux enfants, trois enfants, six enfants tu vas avoir six paysages émotionnels différents quoi. Et donc du coup ça commence à nuancer les choses, on commence à se dire « ok donc trouver ce que l’autre vit c’est peut-être pas que là dedans que ça se passe, c’est peut-être déjà dans comment je fais de la place pour le laisser vivre son truc quoi. » À quel moment j’arrive à juste l’accueillir en fait, nommer, ok c’est un truc génial et c’est super de pouvoir donner du vocabulaire pour accompagner les enfants à s’améliorer encore. Et nous parce que qu’est-ce qu’on est pauvre en vocabulaire d’émotion.

– C’est vrai que des fois on voit les enfants ils arrivent même pas exprimé qu’est-ce qu’il ressent mais parfois on n’y arrive pas nous même.

– C’est clair déjà savoir se dire « voilà je suis, je suis un petit peu tendu, en même je suis excité de faire cette vidéo et en même temps je suis comme tu vois je suis un peu comme planante, parce que on est au festival pour l’école de la vie, ça fait trois jours qu’on est dans un truc tous ensemble. On réfléchit tous et prendre le temps, d’arriver à se dire « comment je me sens? » ou « est-ce que j’en suis? » On n’a pas trop d’espace pour le faire et voilà dans l’atelier il y a aussi tout ça. Et du coup bah t’as tout ce que tu vas améliorer en parentalité et a aussi toutes les portes que tu va entrouvrir de « et moi alors? » « À quel moment j’ai pris soin de moi? » « À quel moment je reviens vers moi? »

– Ça amène une réflexion sur soi-même.

– Ah ouais, moi j’ai vu des parents en atelier tellement se retourner vers eux en disant « Mais en fait j’ai besoin de temps pour moi » « En fait j’ai envie de soutenir mon enfant dans son autonomie mais j’ai besoin d’autonomie aussi d’autonomie parental » « Je savais même pas que ça existait l’autonomie parentale » tu vois et plein de choses comme ça parce que y’a toute cette rencontre, toute cette diversité et aussi plein de moments où tu déculpabilises de te dire « Moi j’y arrive pas tout le temps, parfois je crie, ok je vais pouvoir faire du replay, je vais pouvoir revenir en arrière, je vais pouvoir ‘assurer le service après vente’ de mes émotions’. » J’adore cette notion là, je suis fan. Et en fait en atelier, bah de pouvoir te dire aussi « Je suis pas la seule » « Je suis pas le seul à vivre les choses comme ça, je suis pas la seule à arriver au bout de mes limites » ainsi de suite.

– C’est beaucoup plus stimulant de faire
ce chemin en groupe.

– Il y a de la stimulation, il y’a effectivement du « tu va encore plus loin » et puis y’a « tenir le coup » parce que il est long quand même ce bouquin .Toi tu l’as lu, l’a dévoré mais il y’a des gens, ils l’attaquent et puis « ah ouais tellement de boulot à faire »

– Oui c’est super intéressant donc moi je trouvais que celui-là il était passionnant donc je l’ai lu rapidement. Mais après il y’a derrière, il y’a toute la mise en pratique.

– Il y’a toute la mise en pratique et là tu vois on se voit, première semaine où on se voit on travaille, donc on traite le sujet des émotions et puis après on se voit, soit une semaine plus tard soit même quinze jours plus tard. Moi j’aime bien l’idée de se voir tous les quinze jours parce que tu as vraiment le temps d’expérimenter. Donc chacun repart dans sa vie, chacun d’eux met en place, chacun le test et puis après on se retrouve et là bah on fait déjà un feedback quoi. Qu’est ce qui s’est passé pour chacun on voit les victoires, on voit les difficultés. Moi je suis là pour, en tant que formatrice, et tous les formatrices formateurs du réseau Faber & Mazlish on est là pour savoir où sont les pépites, où est-ce qu’il y’a déjà des choses qui ont bougé. Est-ce que c’est déjà en train de fleurir quoi? Est-ce que le lien est en train encore de s’améliorer parce que le but c’est ça. C’est pas être des parents corrects, avoir des enfants corrects c’est avoir du lien, c’est avoir des relations qui sont intéressantes parce que à la fin, à la fin du bout du bout, avoir un enfant bien élevé, est-ce que c’est ça le projet?

– Ouais voilà ça c’est une réflexion que tout le monde m’a pas, c’est une première réflexion qui est super intéressante.

–  C’est déjà un chemin qui est intéressant et en tout cas ce que moi j’ai de lecture de Faber & Mazlish, c’est « comment je vais tisser du lien avec mon enfant » « Comment est-ce que voilà quand ils seront grands, quand ils seront des jeunes adultes, ou déjà des ados, comment est-ce que je  plante des graines qui font qu’à un moment ben ils vont savoir qu’il y a le terrain pour venir parler de leurs émotions, de leurs besoins, de i de ça, d’autonomie ainsi de suite. Revenir au nid pour aussi pouvoir eux épaissir leur truc perso quoi.

– Donc voilà bon bah l’important voilà, est ce que on a envie de créer un lien, ou avoir un enfant bien élevé.

– Exactement.

– Du coup avec la vidéo, je laisserais tes coordonnées, donc toi c’est au tour de quelle région?

– Alors je suis actuellement en Auvergne et alors le mois prochain je déménage à la Réunion. Je serai dans quelques mois à la Réunion en présentiel et je travaille aussi à distance de toute façon, on fait aussi des choses via internet.

– D’accord. Bah merci pour ce témoignage.

– Avec plaisir, merci pour ton invitation.

– Et à bientôt peut-être.

– À bientôt avec plaisir

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